C’est un joli petit livre, avec sur la couverture deux appétissantes cerises.
Je ne suis pas une spécialiste du sexe. Du coup, la lecture a été très instructive.
J’aime l’idée défendue par l’auteur, selon laquelle on peut jouir sans parvenir à l’orgasme et inversement avoir un orgasme rapide sans jouissance avant ou après. j’aime l’idée que certaines ont besoin de jouir avant d’accueillir l’homme et que d’autres justement voient dans la petite mort un aboutissement.
J’aime aussi l’idée qu’un homme s’intéresse au plaisir de la femme et tente d’en faire le tour, au point d’en écrire un livre. Dans lequel il parle aussi des hommes, parce que sans ça ce ne serait pas très intéressant.
Non mais vraiment, on apprend plein de choses dans ce petit ouvrage. Par exemple que le clitoris a disparu des manuels d’anatomie vers 1900 et qu’il a fallu attendre 1998 et les travaux d’une urologue australienne pour retrouver la description anatomique complète de notre petit bouton qui en vrai n’est pas si petit puisqu’il se prolonge de 10 cm à l’intérieur de notre corps à nous.
A la fin du XIXème siècle, le mot clitoris avait également complètement disparu du vocabulaire, ce qui fait dire à l’auteur qu’on a finalement assisté à une excision psychique des femmes à ce moment-là. Avec une conséquence : la disparition de l’orgasme féminin. Faut pas s’étonner qu’on soit encore un peu compliquées à ce niveau là, moi je dis. On a pas mal de temps à rattraper, non ?
Bon, bref, voilà, Jean-Claude Piquard est l’auteur d’un livre d’utilité publique, qui retrace l’histoire de la jouissance, qui réhabilite notre droit à prendre du plaisir et pas forcément grâce au sacro-saint sabre laser de nos hommes des bois.
Ben oui, désolée, mais quand il s’agit de nous faire grimper aux rideaux, parfois, nos doux agneaux redeviennent des hommes de bois. Parfois pour notre plus grand plaisir, parfois… non.
Caroline sur son Blog : Pensées d’une Blonde